Visites

Des visites familiales.

De plus en plus sauvage, elles m'ennuient, ces visites.

J'ai fait visiter un peu de la ville avec ces gens, voilà, ça leur a plu, encore heureux, puis revenue chez moi j'ai tenté de récupérer de ma mauvaise nuit, alors qu'un soleil exaspérant brille de milles feux face à la fenêtre de mon salon métamorphosé en solarium.

Rhube

Saloperie, nez qui pique, yeux qui pleurent, pieds tout froids.

Il paraît que le rhume est une maladie que l'on ne sait pas guérir. Il faut attendre qu'elle passe.

La teta asustada

Heureuse :

Claudia Llosa.

Ours d'or de berlin.

La Teta asustada,

Film sur le Pérou chaotique des années 1980.

Lu là.

Important pour moi.

Une interview.

Total bénéfices

C'est un peu technique, mais intéressant.

Total exploite des champs de pétrole et vend aussi de l'essence. Si le producteur Total a des coûts de production qui ont augmenté, quand le baril est à 140 dollars, Total (ou les autres producteurs) le vend à 140 dollars. Soit en interne, soit à d'autres raffineurs. Même si, quand il prend 140 dollars par baril, il doit reverser des royalties (totalement opaques) aux pays dont il exploite les sous-sols, comme l'Arabie ou le Venezuela. Mais, à baril à prix record, profit record.

Hic fecit qui prodest?

J'ai vu le prof de mon fils

et il m'a dit qu'il était intelligent mais qu'il devait travailler.

Ah, ai-je dit, il ne travaille toujours pas? la dernière fois vous m'aviez dit cela aussi.

Ben non, voilà, il est toujours intelligent et il ne travaille toujours pas.

Embrasser le ciel immanse, chez Otir

Il y a une richesse cependant qui n'est jamais évoquée, celle qui est de donner à l'autre, même plus faible, la générosité au sens pur, la citoyenneté au sens premier, la responsabilté au sens noble : ne pas seulement vouloir le plus des autres mais savoir aussi apporter son propre plus aux autres ; comprendre la richesse de l'échange même quand il faut du temps pour comprendre ce que le plus faible, selon la norme, apporte.





Lu là. Y aller et tout lire pour comprendre.

Bloguer en Iran

Livia mentionne cette video, trouvée chez Matoo, GuiM et là aussi.

Commenté-je? Inutile. Important : voir au delà des apparences. Les blogs permettent l'expression.



IRAN: A Nation Of Bloggers from ayrakus on Vimeo.

Message au monsieur qui s'occupe du climat

Alors je suis contente, j'ai vu l'hiver cette année, merci.

J'ai eu le froid, j'ai eu la neige, j'ai eu la grosse pluie et les grelons, merci monsieur.

Non, je ne me plains pas, il y a des gens ils vivent ça tout le temps et ils n'habitent pas sous les palmiers, oui je sais monsieur.

Et non ici c'est pas la Russie.

Mais là, je tiens à dire qu'ayant gentiment repris le contact avec le concept d'hiver, c'est quand on veut pour le coup d'envoi de l'été et du soleil.

Même le printemps ça me va bien.

Merci de prendre note.

Pouet

Soirées convenues

Ce que j'ai en horreur.
Pourtant, une mécanique se met en marche.
Vêtements ; chaussures ; maquillages. Ni fantaisie, ni plaisir. Comme un déguisement et un masque. Avec les éléments qu'il faut : marques, par exemple.

Puis l'arrivée. Le sourire. Pratique.

Les gens, les bonjours. Visage, visage, visage. Me plais-je? M'adapté-je? M'occupé-je?

Je me plais. Je m'adapte. Je m'occupe.
Bien, dit-on (une fois, trois fois, dix fois).

Et les enfants?
ça va.

Et l'appartement?
ça va.

A ce stade, la conversation se bloque, et je suis fatiguée de faire des efforts ; j'interroge à mon tour et fais une quantité très correcte de "oh" et de "ah", assortis de mouvements des muscles du visage tout à fait appropriés et censé signifier (selon le cas) l'intérêt ; la surprise ; l'enthousiasme...

Puis, aller à l'essentiel : le champagne.
Les petits fours (vu les performances de mon mari, leur qualité augmente : pourvu que ça dure).

Je rentre avant minuit, pas question de me coucher tard alors que je m'ennuie.

Efficacité, rapidité.

Dehors

Sortie, j'ai passé une journée hallucinante. Je sors peu ; mais avec quelle maestria.
Quatre rencontres majeures ; et cinq mineures ; dirons-nous pour résumer.
Les branches des arbres dénudés par l'hiver ; des immeubles comme à Gotham City.
Le plaisir de marcher en ville.
Suis-je redevenue citadine?
Pas une journée ; un poème.

Casanière

Jamais je n'ai été si casanière.
Je mets ça sur le compte de la lassitude. Lassitude du mouvement. J'ai du mal à réaliser qu'il y aura deux ans en juin, j'étais ailleurs, fort loin, dans ce pays que je ne supportais plus, avec ces collègues que je ne supportais plus, et ma petite position dans ce microcosme social.
ça me semble plus vieux.
Idem l'année dernière, ailleurs, et mes "amies".

En fait, j'ai peur d'avoir encore des "amies". Je dois avoir une tête sympa.

Je ne sors plus et je travaille.

De toute façon, ici, là, ailleurs, partout, c'est pareil.

(mais il faut quand même que je sorte un peu)

Sarkouchner

Vomir? Pleurer?

Ah, non, hein !!!! Ri - ca - ner.

J'espère que son maquillage va faire des traces.

Plaisir mesquin, certes ; mais nous n'avons pas tous la grandeur d'âme d'un Kouchner.

Inquiète

Oui, car : un patron de "presse" (toussez pas) censure un journal qui peut nuire aux affaires et qui évoque une atteinte aux libertés publiques.

Et aussi, car, donc, des libertés sont menacées : le passe navigo permet de rendre ses utilisateurs éminemment traçables. On est content, on est rassuré : la Police peut surveiller nos agissements et il sera ainsi plus facile de prouver que nous n'avons rien fait.

Philip K. Diiiick !!! Philip !! Reviens !! Ils l'ont fait ! Ils vont le faire !!!

Dans ses romans, que je lisais du temps de ma folle jeunesse, Philip K. Dick parlait d'un monde ultra fliqué dont, très souvent, on ne pouvait s'évader que par la drogue et le rêve.

Damned.

(Merci Fanette, au passage).